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Le Vatican a couvert les abus commis par le Père Philippe dans les années 1950

Condamné dans les années 1950, le Père Philippe a pu enseigner près de quatre décennies à Fribourg

Marie-Dominique Philippe a été initié par son frère Thomas Philippe 
à une doctrine spirituelle 
délirante: 
faire de l’acte sexuel une démonstration de l’amour 
divin. © DR
Marie-Dominique Philippe a été initié par son frère Thomas Philippe 
à une doctrine spirituelle 
délirante: 
faire de l’acte sexuel une démonstration de l’amour 
divin. © DR

Jean-Brice Willemin

Publié le 17.07.2023

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Eglise » L’intelligentsia catholique de Fribourg était charmée par le bagout mystico-religieux de Marie-Dominique Philippe, professeur de philosophie à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg. Nommé en 1945, le Français logeait à l’Albertinum, résidence à la place Python pour la quinzaine de dominicains enseignants.

A partir des années 1960, le brillant théologien s’affichait en contrepoids idéologique de ses adversaires et compatriotes dominicains, Marie-Dominique Chenu et Yves Congar, à l’origine des réformes conciliaires. Et la Curie romaine, instrument de pouvoir des papes, a tu les abus spirituels commis déjà dans les années cinquante par «Marie-Do», comme le surnommaient ses supporters fribourgeois.

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