Le Vatican a couvert les abus commis par le Père Philippe dans les années 1950
Condamné dans les années 1950, le Père Philippe a pu enseigner près de quatre décennies à Fribourg
Jean-Brice Willemin
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Eglise » L’intelligentsia catholique de Fribourg était charmée par le bagout mystico-religieux de Marie-Dominique Philippe, professeur de philosophie à la Faculté de théologie de l’Université de Fribourg. Nommé en 1945, le Français logeait à l’Albertinum, résidence à la place Python pour la quinzaine de dominicains enseignants.
A partir des années 1960, le brillant théologien s’affichait en contrepoids idéologique de ses adversaires et compatriotes dominicains, Marie-Dominique Chenu et Yves Congar, à l’origine des réformes conciliaires. Et la Curie romaine, instrument de pouvoir des papes, a tu les abus spirituels commis déjà dans les années cinquante par «Marie-Do», comme le surnommaient ses supporters fribourgeois.
Fribourg: d’autres abus du fondateur