Joseph Roth » Ce court roman fut écrit il y a un siècle par le grand écrivain autrichien, ami de Zweig, Joseph Roth. Il est pourtant d’une modernité folle. Il met en scène Fini, jeune fille frêle et craintive à peine sortie de l’adolescence, qui doit faire l’apprentissage de sa féminité dans une ville que nous devinons être Vienne, du temps de la Première Guerre mondiale. Issue d’un milieu populaire, la jeune femme doit composer au quotidien avec la dureté de ses patrons, qui ne cessent de l’humilier.

Mais Fini aspire à une autre vie. Elle rencontre un peintre, se laisse séduire; suivront d’autres hommes qui abuseront de sa naïveté. Son amie Tilly l’avait pourtant prévenue: «Les hommes sont des bêtes (…). Quand nous cédons à la pression d’acier de leurs cuisses, lorsqu’ils se relèvent, fatigués, et qu’ils agrafent notre robe d’une main négligente. Les médecins refusent tous de nous faire avorter et si tu prends du savon, tu tombes malade.» Homme après homme, Fini court à sa