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Brigades internationales: Ces Suissesses qui ont pris part à la guerre civile d’Espagne

Face au franquisme, les miliciennes avaient deux ennemis: le fascisme et le machisme. Désireuses de combattre au front, elles étaient reléguées aux postes d’infirmières.

Départ d’une colonne de la Fédération anarchiste ibérique pour le front de l’Aragon, le 28 août 1936, à Barcelone. © Perez de Rozas, Archives photographiques de Barcelone/DR
Départ d’une colonne de la Fédération anarchiste ibérique pour le front de l’Aragon, le 28 août 1936, à Barcelone. © Perez de Rozas, Archives photographiques de Barcelone/DR

Pascal Fleury

Publié le 04.04.2024

Temps de lecture estimé : 7 minutes

«Dans cette lutte, emblème de l’héroïsme, ce qu’il faut d’abord remarquer, c’est la femme, l’adolescente. Toutes les femmes, sans exception, ont combattu, toutes ont voulu apporter leur grain de sable… Voilà pourquoi elles se sont enrôlées dans les milices, voilà pourquoi elles ont pris un fusil et ont rejoint le front.» Quelques jours après le soulèvement nationaliste franquiste du 18 juillet 1936, la militante Lluïsa Viola le souligne déjà dans le journal Treball: les femmes antifascistes ont joué un rôle important dans la défense de la démocratie et de la liberté en Espagne.

«Les femmes étaient vues comme un puissant facteur de désorganisation»
Peter Huber

«Leur engagement fut essentiel dans la stratégie guerrière du camp républicain», commentent l’historien Gonzalo Berger et l’écrivaine féministe Tania Ballo, dans un ouvrage sur l’histoire oubliée des miliciennes antifascistes1. Ce qui est aussi méconnu, c’est que parmi ces combattantes se trouvaient des Suissesse

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