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Retenir, dévier ou laisser déborder?: La place laissée au Rhône par le Valais en question

L’hydrologue Frédéric Jordan analyse les inondations survenues ce week-end. Il avait prévu 36 heures avant le sinistre 1000 m3/sec à Sion.

La présidente de la Confédération s’est déplacée lundi à Chippis pour constater les énormes dégâts provoqués par les inondations. © Keystone
La présidente de la Confédération s’est déplacée lundi à Chippis pour constater les énormes dégâts provoqués par les inondations. © Keystone

Pierre-André Sieber

Publié le 01.07.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Les prévisions du débit des rivières et des fleuves? Frédéric Jordan, cofondateur d’Hydrique Ingénieurs, en a fait son métier. L’ingénieur civil de formation connaît bien le Valais où sont survenues dans la nuit de samedi à dimanche des inondations dévastatrices et mortelles. Assurant un service de prévision des crues pour ce canton, le spécialiste avait prévu la possibilité d’un débit de 1000 m3 par seconde à Sion. Interview.

En observant le cours du Rhône, on s’aperçoit que des digues et des ouvrages de béton lui servent de corset. Est-ce encore une vision adaptée de la maîtrise des crues?

Frédéric Jordan: Si on donne de la place aux cours d’eau, cela limite les risques. Mais cela signifie aussi retirer de précieux mètres carrés pour les activités humaines. Toutes ces questions relèvent avant tout de l’aménagement du territoire et constituent le problème majeur de la 3e correction du Rhône (aménagement visant à prévenir les crues, ndlr). Dans le cas de Zermatt, si vous

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