La Liberté

A un an des élections fédérales

Le PLR, l’UDC, les Verts et les Vert’libéraux ont affiché leurs ambitions pour 2023

Valérie Favez, Benoît Studer et Martin Oesch

Publié le 24.10.2022

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Politique » L’UDC, le PLR, le PVL et les Verts ont affiché samedi leurs ambitions, un an jour pour jour avant les élections fédérales. Les Vert’libéraux et les Verts revendiquent chacun un siège au Conseil fédéral, le PLR surfe sur ses récents succès, et l’UDC poursuit sur ses thèmes traditionnels.

L’UDC veut gagner 100 000 voix supplémentaires aux prochaines élections fédérales. Le parti conservateur fait de la gauche rose-verte son principal adversaire. Il veut faire de la réduction de l’immigration, de la défense du pouvoir d’achat et de la lutte contre la politique climatique ses chevaux de bataille.

Nous ne voulons pas «laisser la Suisse aux Wermuth (le coprésident du PS Cédric Wermuth, ndlr) qui ne se lèvent qu’à 8 heures du matin et dont le seul hobby est de piller les caisses de l’Etat», a déclaré Marcel Dettling, le directeur de campagne de l’UDC, devant les délégués réunis à Lucerne.

Le président de l’UDC, Marco Chiesa, a martelé qu’un «nouveau virage à gauche comme en 2019» représenterait la fin de la prospérité, de la liberté et de l’indépendance de la Suisse. Plusieurs intervenants ont exigé une réduction de l’immigration, accusée par l’UDC de renforcer la criminalité, de peser sur les dépenses sociales, d’aggraver la pénurie énergétique ou encore de pousser les primes maladie à la hausse.

Le PLR veut dépasser le PS

Le PLR, qui avait atteint une force électorale de 15,1% en 2019, ambitionne de devenir le deuxième parti de Suisse, devant le PS (16,8%). La Suisse a besoin de réformes libérales urgentes, a lancé le président du PLR, Thierry Burkart, lors de l’assemblée des délégués à Berthoud (BE).

Le parti bourgeois se battra pour une économie ouverte et innovante, moins d’interventions de l’Etat, la prévoyance vieillesse, la sécurité et l’approvisionnement énergétique. En matière d’énergie, Thierry Burkart a fait appel à «plus de réalisme et moins de rêveries». «Il n’est pas possible simultanément de sortir du nucléaire et de respecter les objectifs climatiques», a-t-il dit.

Le PVL vise les 10%

Les Vert’libéraux, réunis virtuellement en assemblée des délégués samedi, veulent quant à eux franchir la barre des 10% d’électeurs (7,8% en 2019) lors des prochaines élections. Le parti souhaite élargir son groupe parlementaire au Conseil national (16 mandats) et réintégrer le Conseil des Etats.

Le parti veut «prendre la barre, s’atteler à la tâche et faire sortir la Suisse des blocages, afin que l’action soit de mise à l’avenir», écrit le parti de centre droit. L’objectif est d’obtenir une représentation vert’libérale au Conseil fédéral, «car c’est justement là qu’il faut poser de nouveaux jalons pour façonner la Suisse de demain».

Les Verts aussi claironnent leurs ambitions pour l’exécutif: «Nous sommes prêts» pour le Conseil fédéral, a répété le président Balthasar Glättli devant les membres du parti à Winterthour (ZH). Prêts à apporter des solutions porteuses d’avenir, à bâtir des ponts, à tendre la main à ses adversaires politiques pour élaborer des compromis. Et aussi «parfois à se remettre en question». Les écologistes veulent devenir la troisième force politique du pays. Il y a trois ans, ils étaient devenus le quatrième parti au Conseil national avec 13,2% des suffrages, derrière l’UDC (25,6%), le PS (16,8%) et le PLR (15,1%).

«Il faut plus de Vertes et de Verts au parlement et au Conseil fédéral pour s’attaquer au plus grand défi de notre époque, la crise climatique», a martelé le Zurichois. Depuis les dernières élections, les Verts sont le parti qui a le plus progressé dans les cantons. Ils ont remporté 52 mandats de plus dans les parlements et siègent dans les exécutifs de huit cantons. ATS

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