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Paris 2024: La «grande victoire» de deux sœurs afghanes

Fariba et Yulduz Hashimi ont participé dimanche à la course en ligne olympique. Elles se sont même échappées. Comme elles l’avaient fait en fuyant leur pays en 2021 pour trouver refuge en Suisse durant une année.

Fariba (à gauche) et Yulduz Hashimi ont participé aux épreuves cyclistes des Jeux de Paris grâce au CIO, comme quatre autres athlètes afghans. © Keystone
Fariba (à gauche) et Yulduz Hashimi ont participé aux épreuves cyclistes des Jeux de Paris grâce au CIO, comme quatre autres athlètes afghans. © Keystone

Julian Cerviño, Paris

Publié le 05.08.2024

Temps de lecture estimé : 4 minutes

«L’important, c’est de participer.» Cette devise peut-être faussement attribuée à Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux olympiques, a rarement pris autant de sens que pour les sœurs afghanes Fariba et Yulduz Hashimi. Remarquez, ledit baron, qui ne voyait pas d’un très bon œil le développement du sport féminin en compétition, n’aurait certainement pas apprécié de voir ces deux femmes, et 88 autres, prendre le départ de la course en ligne dimanche à Paris.

Mais l’essentiel n’est pas là. Surtout pas pour ces deux Afghanes qui ont fui leur pays en 2021, peu après le retour au pouvoir des Talibans. Les habitantes de ce pays n’ont plus le droit de pratiquer une activité sportive.

Avant 2021, la pratique du cyclisme par les femmes n’était déjà pas vraiment tolérée dans la région (Faryab, nord du pays) dont sont originaires les sœurs Hashimi. A l’insu de leur famille, Fariba et Yulduz pratiquaient leur sport en cachette, en se déguisant et en empruntant le vélo d’un voisin

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