La Liberté

pictogramme abonné La Liberté Contenu réservé aux abonnés

Chronique: les cicatrices et les bras ouverts

Notre chroniqueur Michaël Perruchoud salue l'humilité des cœurs blessés à qui il rend leurs lettres de noblesse 

Un cœur blessé, dans toute sa vérité, loin des sentences définitives sur la vie. © DR
Un cœur blessé, dans toute sa vérité, loin des sentences définitives sur la vie. © DR

Michaël Perruchoud

Publié le 19.10.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le mot de la fin » J’ai une tendresse pour les gens blessés. Pour ceux qui savent que le bonheur n’est pas contagieux, que la résilience est un artifice de bobos, qu’on peut se relever, oui, mais pas toujours entier, ceux qui ont pataugé dans de la sale gadoue sans y trouver forcément un chemin de rédemption et qui gardent de leur parcours une inquiétude dans les yeux, quelques cicatrices, une légère claudication de l’âme.

Tendresse pour les fragiles, pour les funambules, ceux qui sont en quête, ceux qui défrichent l’existence, ceux qui se passionnent quitte à se saborder, sur des ponts brinquebalants ou sur des embarcations de fortune.

Le patriarche taciturne avait laissé un message

Peut-être que j’éprouve cette sympathie parce que les épreuves les ont prémunis de la satisfaction, ce vil senti

Articles les plus lus
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11