Dans son Opinion du 3 janvier, M. Grossrieder milite pour une «gouvernance mondiale» qui, enfin selon lui, nous débarrasserait à tout jamais des conflits puisque, paraît-il, ce sont les nations qui sont causes de guerre. Non, ce n’est pas la nation qui est source de guerre, mais bel et bien le désir d’empire. Et ce que veulent les idéologues d’une gouvernance mondiale, c’est bien un empire mondial où ils seraient eux-mêmes aux commandes.

On nous a chanté la même chanson avec la construction de l’Union européenne: jamais plus de guerre, une économie florissante, le plein-emploi (sic!). Un grand village mondial gouverné évidemment par le milieu de la finance et les USA et leur dollar… et leur armée. Les peuples qui seront mangés à cette sauce idéologique seront-ils consultés? Quelle sera la culture dominante imposée à ce nouveau monde «uni» si ce n’est celle de l’Occident? «L’absence de communauté nationale est facteur de guerre civile» (Aristote: Les Politiques, Livre V, chapitre III).