La Liberté

Des poumons verts qu’il s’agit de préserver au cœur de la ville

Publié le 02.06.2023

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Le nouvel aménagement du carrefour Arsenaux-Cardinal (La Liberté du 12 mai dernier) est présenté comme un espace de lutte contre les îlots de chaleur. Certes l’intention est louable, mais avec trois arbres et des plantes vivaces sur 300 m², cela ressemble plutôt à une leçon de greenwashing «made in Fribourg».

En observant de près les dernières révisions du PAL de la ville, on s’aperçoit que des espaces verts existants tels que l’ancien verger de l’Africanum (Vignettaz), une partie du parc des Kybourg et de la colline du Torry sont destinés à accueillir de grands immeubles.

On peut dès lors se demander pourquoi une ville comme Fribourg autorise le grignotage de ces surfaces en offrant aux promoteurs des PAD en libre-service pour leur profit alors que bien des villes essayent de conserver ou d’étendre leurs zones vertes existantes.

Avec un peu de courage et d’initiative, Fribourg pourrait prendre possession de ces derniers espaces et ainsi améliorer la qualité de vie de ses habitants. Les quartiers concernés en seraient largement bénéficiaires.

En continuant la destruction des derniers poumons de notre ville, qui voudra encore y habiter? L’effort de densification ne peut se faire sans maintenir de larges espaces verts, comme des parcs publics. D’autres villes l’ont compris depuis longtemps.

Fribourg et Soleure sont les derniers cantons où les exécutifs communaux ont la charge de l’urbanisme, laissant ouverte une question de légitimité démocratique. Les autres cantons suisses ont transféré cette tâche aux législatifs communaux, ce qui assure une politique plus ouverte.

Michel Rüeger, Fribourg

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