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Une sensation aiguë de crise

Sur le plateau d’Un ennemi du peuple d’Ibsen, les (bas) instincts sont exacerbés. © Christophe Urbain
Sur le plateau d’Un ennemi du peuple d’Ibsen, les (bas) instincts sont exacerbés. © Christophe Urbain
Publié le 01.04.2023

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Critique Nuithonie

La scénographie semble provisoire, elle suinte l’instabilité, l’insécurité. On entre sur le plateau de Nuithonie comme dans un moulin, sans distinction entre la vie privée et publique. On peut hurler ce qu’on veut, personne n’entend. C’est un dialogue de sourds. Un peu comme à l’heure des réseaux sociaux, où l’indignation et le bruit saturent l’espace de nos vies, empêchant de rien entendre vraiment… Aujourd’hui comme à l’époque d’Ibsen, il y a 140 ans, la même sensation aiguë de crise: c’est vertigineux d’entendre à quel point en 2023 on y est encore, à quel point le monde est toujours aussi enfoncé dans la fange.

La pièce Un ennemi du peuple rapproche la pollution des bains thermaux d’une petite ville, qui forme le nœud de l’intrigue,

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