Damien Murith: L’écrivain qui jouait du violoncelle dans les décombres
Dans son nouveau roman, qu’il vernira jeudi à la librairie Albert le Grand, l’écrivain fribourgeois exacerbe sa poétique de la dissonance.
Thierry Raboud
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Ses romans tiennent de la symphonie tragique: ouverture, lyrisme grave, mode mineur, thème et variations en différentes voix, mouvements contrastés, progression dramaturgique, épilogue. A l’instar d’un Frédéric Pajak, il est de ces rares écrivains à avoir inventé leur propre forme, Damien Murith. De livre en livre, il rejoue sa partition singulière, immédiatement reconnaissable sur la page, qui confère à ses drames leur inimitable tonalité.
Sa prose poétique, ciselée en courtes unités narratives intensément imagées, avait fait le succès de sa trilogie «des maudits», honorée de plusieurs prix. Après avoir affronté ses propres malédictions en franchissant Le deuxième pas, magistrale et bouleversante traversée de la douleur, puis sa propre enfance Dans l’attente d’un autre ciel, voilà l’écrivain fribourgeois revenu à sa première manière fictionnelle. Apre toujours, traversée de lueurs séléniques encore, mais d’une violence plus noire que jamais.
Dans La Voix du violoncelle,