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Drii Winter de Michael Koch sacré aux Prix du cinéma suisse

Publié le 25.03.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Récompenses » Le film Drii Winter, de Michael Koch (photo Keystone), a remporté le Prix du meilleur film suisse de fiction 2023. La cérémonie des Quartz, les récompenses suprêmes du cinéma helvétique, avait lieu hier soir à Genève.

Drii Winter raconte, en suisse allemand, l’histoire d’amour entre Anna et Marco dans un village de montagne. Marco souffre d’une tumeur au cerveau qui lui fait perdre de plus en plus le contrôle de lui-même. Des tensions apparaissent avec les villageois et dans sa relation avec Anna. Le film avait déjà reçu une mention spéciale à la Berlinale 2022. Aussi sélectionné pour représenter la Suisse dans la course à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, il a cependant été éliminé dès le premier tour en décembre dernier. Le Quartz du meilleur documentaire a été décerné à Cascadeuses de la Lausannoise Elena Avdija, qui met l’accent sur la représentation des femmes à l’écran. Le film suit trois cascadeuses, Virginie, Petra et Estelle, qui mettent leur corps en danger pour servir les fantasmes violents d’un cinéma souvent défavorable aux femmes.

La Ligne d’Ursula Meier a remporté trois Prix: celui du meilleur scénario, de la meilleure actrice pour Stéphanie Blanchoud et du meilleur second rôle féminin pour l’adolescente lausannoise Elli Spagnolo. Le film, tourné au Bouveret (VS), raconte un drame familial sur fond de violence féminine entre une mère, interprétée par Valeria Bruni Tedeschi, et sa fille aînée, jouée par Stéphanie Blanchoud. Du côté des hommes, le Prix du meilleur acteur masculin a été remporté par l’acteur bernois Manfred Liechti. Il incarne le forcené biennois dans Peter K. – Seul contre l’Etat, dans un film réalisé par le journaliste et réalisateur biennois Laurent Wyss.

A Foudre, de la réalisatrice genevoise Carmen Jaquier, sont attribués les Prix de la meilleure musique de film – pour le compositeur genevois Nicolas Rabaeus – et du meilleur son. Le film, qui se déroule en Valais dans les années 1900, suit une jeune femme qui doit renoncer à son désir de devenir religieuse après la mort soudaine de sa sœur. Le Prix de la meilleure photographie est décerné à Unrueh, de Cyril Schäublin, primé à la Berlinale 2022, et qui plonge dans le monde horloger et anarchiste du Jura à la fin du XIXe siècle.

Le documentaire Je suis noires de Rachel M’Bon et Juliana Fanjul, qui déconstruit le racisme en Suisse, a remporté le Prix du meilleur court métrage. Dans ce film, des femmes noires suisses évoquent leur expérience du racisme structurel. Le Prix du meilleur film d’animation est décerné à The Record, de Jonathan Laskar, dans lequel un voyageur offre un vinyle magique à un antiquaire. Le Prix du montage salue également le travail de Karine Sudan pour le film (Im)mortels. Dans ce film, Lila Ribi filme sa grand-mère centenaire, Greti, pendant des années. Le meilleur film de diplôme est attribué à une Lausannoise, Morgane Frund, pour Ours. En numérisant des cassettes vidéos, une étudiante découvre qu’il n’y a pas que des ours sur les bandes magnétiques.

Le président de la Confédération, Alain Berset, a remis le Prix d’honneur du cinéma suisse à la productrice Ruth Waldburger. Elle a collaboré avec le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard sur onze films depuis 1988, au travers de sa société de production Vega Film.

ATS

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