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Chronique: On ne voudrait pas qu’ils s’envolent

Certaines personnes renoncent au monde bien avant de le quitter. © Freepik
Certaines personnes renoncent au monde bien avant de le quitter. © Freepik

Angélique Eggenschwiler

Publié le 03.05.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

On ne sait jamais quoi leur offrir. Le chocolat est dangereux pour leur diabète, les fleurs impersonnelles, tout le reste superflu. Ils n’ont plus l’âge de se mettre à la PlayStation, ni de partir avec une Smart Box. Ne restent plus que les bons chez le coiffeur.

On les commande par dizaines à Noël, un par place à table qu’on se distribue en douce en dessous en faisant gaffe à ne pas abîmer le ruban sur l’enveloppe. Ils s’accumulent dans les tiroirs, de quoi changer de tête tous les jours, toutes les heures; ils n’auront pas assez d’une vie pour dépenser tous ces Brushings. On leur offrirait bien Netflix mais la télécommande est trop lourde, trop de touches, trop de tout.

Ce ne sont pas des bracelets qu’on leur offre mais des menottes

C’est souvent «trop» qu’ils répètent en se battant avec les rubans. Trop pour eux qui semblent se préparer à voyager léger. Et ils le sont de plus en plus, légers. Ils rapetissent, se tassent, des trous dans les ceintures et les a

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