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Ceux qui meurent au mois de juin

Quelle drôle d’idée de s’en aller au moment où les coquelicots sont enfin de retour. © Alain Wicht/archives
Quelle drôle d’idée de s’en aller au moment où les coquelicots sont enfin de retour. © Alain Wicht/archives

Angélique Eggenschwiler

Publié le 02.06.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le mot de la fin

Le mois de juin, enfin! J’ai bien cru que nous n’y arriverions jamais. Il y a peu, j’aurais juré que ma dernière terrasse remontait à 2006. Que les beaux jours étaient définitivement tombés dans une faille spatio-temporelle avec les buveurs de Spritz et les Suisses-Allemands en chaussettes et sandales. Et puis non, le soleil a fini par pointer le bout de son pif après 18 mois d’hiver (je compte en rhumes et en bronchites). Et comme chaque année à la même période, je pense aux gens qui meurent au mois de juin. Quelle drôle d’idée.

Drôle d’idée de partir au moment où le monde entier, dans sa beauté tranquille de fin de printemps, vous conjure de rester. Allez, juste une heure, juste un verre, juste un été. Comment peut-on mourir sur le seuil du mois juillet? A quelques semaines des premi&egra

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