Le budget a été bouclé dans un contexte marqué par la fin de pandémie, la guerre en Ukraine et l'inflation. Par la voix du député Bruno Riedo, l'UDC a sollicité une demande de renvoi, avec une diminution de 2 points à 94% du coefficient d'impôts pour les personnes physiques, soit 17 millions de revenus en moins.

Le renvoi a été rejeté par 77 voix contre 21, sans abstention, l'UDC proposant de puiser dans les réserves Covid pour compenser la baisse. Les autres partis n'ont pas combattu l'entrée en matière. "Le budget ne peut satisfaire tout le monde, notamment pour la création d'emplois", a noté le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen.

Le grand argentier s'est exprimé par ailleurs sous les yeux d'une délégation de Service de l'enfance et de la jeunesse (SEJ), dont une partie du personnel est en grève depuis lundi pour réclamer davantage de postes.

Pas assez pour la population

Les discussions ont été vives, sans débordements toutefois. Le chef du groupe PS David Bonny a dénoncé un budget qui n'intègre pas les difficultés de la population fribourgeoise (primes maladie, loyers et énergie). Il a exigé un relèvement de 5% des salaires du personnel, comparativement au 1,6% du Conseil d'Etat.

"Ce n'est pas le bon moment pour des baisses d'impôts", a constaté le chef du Centre Hubert Dafflon, tout en relevant que Fribourg ne s'en sortait pas si mal. A gauche, le manque d'ambition a été relayé par François Ingold, chef du groupe des Verts et alliés, notamment eu égard à l'attitude précautionneuse du gouvernement.

Le groupe PLR-PVL s'est aligné sur le Centre. A titre personnel, le député PLR Sébastien Dorthe s'est inquiété du "saucissonnage" du financement de l'Hôpital fribourgeois (HFR) et a demandé aussi le renvoi. Dans le détail, l’absence probable de versement par la Banque nationale suisse (BNS) a été compensée, sans inscription.