Pierre et le loup, poème symphonique du compositeur russe Serge Prokofiev, reste l’œuvre emblématique du répertoire pour faire connaître les instruments de l’orchestre aux enfants. Les violons dansant figurent Pierre, garçon jouant dans le jardin de son grand-père (qui bougonne comme un basson), le chat avance à pas de velours comme la clarinette, l’oiseau siffle aussi légèrement qu’une flûte, et la voix du pauvre canard cancane comme un hautbois dans le ventre du loup qui l’a happé… Dans ce conte, le loup (figuré par les cors) reste le modèle du prédateur agressif, cauchemar des enfants. Mais Pierre réussit à échapper à la vigilance de son grand-père et à capturer par ruse le loup, que les chasseurs (les timbales et la grosse caisse) finissent par traîner jusqu’au zoo, dans une marche triomph