La carte de voeux de Sophie Campiche: «A ma mère utérine»
Jusqu’au 7 janvier, La Liberté publie des cartes de voeux écrites par des personnages publics ou des lecteurs. Septième carte, celle de notre lectrice Sophie Campiche
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«Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous», c’est une citation apocryphe que l’on attribue à Paul Eluard. Ce fragment célèbre me plaît pour m’adresser à vous, vous qui m’avez portée durant neuf mois, vous dont je ne connais ni le nom, ni le visage, mais dont je suis la chair.
Je ne sais pas si nos quatre yeux bridés ont partagé la joie d’un Noël commun; peut-être puisque cette fête est officielle en Corée du Sud depuis 1949. Est-ce que nos routes se sont dissociées avant ou après le 25 décembre 1968? A part vous, nul ne peut dater notre séparation. Ma vie aurait pu être jonchée de hasards si j’y croyais, elle a étincelé de rendez-vous salvateurs.
A part vous, nul ne peut dater notre séparation